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Photo du rédacteurSidney Gavignet

Le grand tout

Dernière mise à jour : 12 févr. 2023

Cette notion commune à tous les peuples racines, à toutes les cultures racines.


Qu'entend on par culture racine?

Une culture racine, ou encore un peuple autochtone est un peuple qui est le descendant des premiers habitants des terres sur lesquelles ils vivent. On pense par exemple aux Amérindiens en Amérique du Nord et du Sud, aux Masaï en Afrique, aux tribus de la forêt amazonienne, aux tribus itinérantes de Mongolie et tant d'autres.

"L'amour de la nature et le grand tout"

Tous ces peuples racines ou autochtones ont en commun l'amour de la nature et la compréhension que nous faisons partie d'un grand tout. La terre est notre mère, sur elle nous pouvons nous reposer et prendre appui.

Ce grand tout dont nous faisons partie est la nature elle-même. Respecter la nature est le respect de nous-même. L'amour de la nature est lié à l'amour de soi.

Faire partie d'un grand tout c'est aussi sentir les liens entre toutes choses, ressentir la relation qui existe entre toutes choses, dans le vivant, et pas seulement.


Sentir ce lien entre toute chose suppose de "Sentir", de se rappeler que nous sommes des êtres sensibles. Mais souvent notre chemin est parsemé d'embuches plus ou moins difficiles à vivre. Pour nous y adapter (car nous sommes assez doués pour le faire, c'est le propre d'une espèce), nous mettons en place des fonctionnements adaptatifs, que nous pourrions aussi appeler des dysfonctionnements. Il n'y a rien de péjoratif dans le mot "dysfonctionnement", il résulte simplement d'un moment de notre vie où il a fallu s'adapter pour poursuivre notre route. Mais à un dysfonctionnement ou à un ajustement, s'ajoute un autre, puis un autre, avec lesquels nous "fonctionnons". Petit à petits, ces ajustements s'accumulent et s'entassent, ils finissent par créer une distance entre qui nous sommes devenus et celui ou celle que nous étions "à l'origine". Ils créent la distance, parfois un fossé si grand entre notre "moi" originel (parfois on parle aussi de l'Enfant qui vit en nous) et "l'étranger" que nous sommes devenus. Vient alors le moment de revenir vers soi, car étranger à nous même, nous ne sommes plus en mesure de ressentir ce lien entre toute chose, nous nous sentons déracinés, vidés de notre énergie vitale.



Se re-poser pour re-sentir.


"Parfois, quand je m'entends, j'ai l'impression d'entendre quelqu'un d'autre" ou "Je me sens perdu(e)", peuvent être des phrases qui révèlent la distance qui s'est créée en nous, entre qui nous sommes vraiment et le "profil" que nous sommes devenu. Parfois, pour en arriver là, nous avons pris "l'ascenseur social", cette voie qui nous apporte la reconnaissance que nous cherchons tant à l'extérieur. Pourtant," la reconnaissance nourricière", celle qui nous fait vraiment du bien, vient de l'intérieur. C'est celle que l'on se porte à nous même, l'amour que l'on s'accorde. Chez les peuples racines, cet amour là est très proche de celui de la terre mère, il est inconditionnel. La terre mère est là toujours, sous nos pieds, pour nous supporter à chaque instant.

Recréer le lien avec qui nous sommes vraiment, l'enfant, passe par sentir à nouveau ce soutien inconditionnel de la terre mère. Sentir sous nos pieds quand nous marchons, notre poids et le soutien de la terre, à chaque pas. Toujours, la terre est là. La reconnaissance et le soutien que nous cherchons éperdument sont là, toujours. Nous sommes les enfants de la terre.

C'est de cela dont il s'agit dans les séances de relaxation ou de yoga, le fameux : "sentez votre poids sur le tapis ou sur le sol". C'est sentir le soutien inconditionnel de la terre mère, sentir que l'on peut se reposer sur la terre, sentir que l'on peut mettre au repos l'état de vigilance que nous avons établi au fur et à mesure des multiples adaptations que nous avons dû mettre en place.



Se re-sentir pour re-connaître.


Re-posés, nous pouvons alors re-sentir. Sentir en soi le courant de la vie n'est pas chose simple, pourtant cela sonne si naturel. Notre première difficulté d'animal très cérébral est de sortir du fonctionnement de cette boite crânienne pour revenir à l'écoute de notre corps. La distance qui existe entre notre "moi originel" et l'inconnu que nous sommes devenus est en quelque sorte proportionnelle à notre difficulté à ne pas utiliser notre intellect. Cet intellect est parti prenant dans la construction de l'inconnu que nous sommes devenus. Au début d'une démarche pour se ressentir, il nous est difficile d'identifier autre chose que des tensions ou des points durs en nous. Mais à force d'exercices, nous parvenons à re-sentir la vie qui existe en nous et qui circule en nous. Nous reprenons conscience que nous sommes un incroyable organisme vivant, que nous sommes une merveille de la nature...

Voilà!

C'est en cherchant en nous la présence de la vie, la magie de la vie, que nous pouvons prendre conscience de notre appartenance à la nature. En ressentant en nous la manifestation de la vie, à chaque instant, en re-connaissant la magnificence de son œuvre dans notre être de chair, de sang, de cellules, de fluides, d'os, de chimie, d'électricité et de tant d'autres fonctionnements aussi complexes, incroyables et naturels, nous reprenons conscience de notre appartenance au grand tout de la nature.


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